Dans les années 70 et 80, jusqu’au milieu des années 90, les responsables de l’aide financière des universités québécoises partageaient leurs préoccupations communes de façon informelle lors des rencontres et plénières organisées par la Direction générale de l’aide financière aux étudiants (DGAFE) ou lors des Congrès de l’ASEUCC (1) à laquelle était rattachée l’Association canadienne des responsables de l’aide financière aux étudiants (ACRAFE ou CASFAA).
C’est en 1998 qu’on assiste au regroupement des responsables de l’aide financière des universités québécoises sous l’appellation de l’Association canadienne des Responsables d’Aide Financière aux étudiants section Universités Québécoises (constitution, novembre 1998). Les principaux instigateurs de ce regroupement sont : mesdames Soucila Badaroudine (Université de Sherbrooke) et Judy Stymest (Université McGill) ainsi que messieurs Roger Côté (Université Concordia) et Jean-Marc Létourneau (Université de Montréal).
Malgré son nom, l’ACRAFE section Québec (nom communément utilisé pour désigner l’association) est totalement autonome tant au niveau de son fonctionnement que de son financement. L’ACRAFE section Québec administre son propre budget à partir des cotisations de ses membres exclusivement. Elle regroupe la grande majorité des établissements universitaires du Québec (2).
Les objectifs de l’Association sont définis dans la constitution de novembre 1998 :
- Promouvoir le développement professionnel de ses membres.
- Favoriser les échanges et les communications entre les responsables des bureaux d’aide financière des établissements universitaires au Québec concernant les différents programmes d’aide financière aux étudiants.
- Analyser et évaluer les programmes gouvernementaux d’aide financière aux étudiants ainsi que les politiques et procédures en fonction des besoins et du bien-être des étudiants.
- Effectuer, au besoin des études en matière d’aide financière aux étudiants.
- Collaborer avec tous les organismes ayant des intérêts communs avec l’Association.
À l’aube du nouveau millénaire, de nombreux défis pointent à l’horizon pour la nouvelle association. Plusieurs actions sont entreprises par les membres de l’exécutif pour faire connaître l’Association et lui permettre de s’impliquer dans les dossiers de l’heure et futurs (l’instauration du Comité consultatif, l’implantation de la Fondation canadienne des bourses du millénaire, la modernisation du Programme des prêts et bourses, etc). Les résultats ne se font pas attendre. Assez rapidement, l’Association est parvenue à s’imposer et à obtenir la reconnaissance des organisations reliées à l’éducation et au financement des études.
En décembre 1999 est constitué le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études (CCAFE) accueillant dans ses rangs une représentante proposée par l’ACRAFE, section Québec, madame Soucila Badaroudine (Un. de Sherbrooke). Monsieur Roger Côté (Un. Concordia) en assure la présidence. Les membres de l’Association sont invités à alimenter les réflexions de ce comité. À quelques reprises, l’Association sera appelée par le Comité à lui fournir un avis (dont un mémoire en 2003).
L’Association est également représentée au Comité conjoint sur l’aide financière aux études et sur le Comité de dérogation. Elle demeure impliquée activement dans l’ACRAFE Canada (CASFAA) tant par la présence de membres sur l’exécutif que par sa participation aux colloques annuels chapeautés par cette dernière.
Le début des années 2000 marque le suivi des recommandations des Rapports Macdonald et Montmarquette. C’est l’occasion pour l’Aide financière aux études d’instaurer des mesures visant la modernisation du Programme de prêts et bourses. Outre les nombreuses modifications réglementaires associées à cette modernisation, des changements technologiques, informatiques et opérationnels sont à prévoir.
L’ACRAFE, section Québec est invitée à participer à plusieurs comités de travail et plus spécifiquement, est conviée, en novembre 2000, à transmettre un avis écrit sur les principaux thèmes du plan de modernisation du Programme de prêts et bourses. D’ailleurs, tout au long du processus d’implantation du nouveau système devant supporter les modifications au régime, l’ACRAFE section Québec (qui deviendra ultérieurement l’AQRAFE) sera consultée et sollicitée de façon régulière. Un exemple éloquent de cette collaboration est l’adoption par l’Aide financière aux études d’une proposition concernant l’intégration d’une catégorie d’étudiants (avec enfant à charge) à temps partiel (étudiant réputé à temps plein) à l’intérieur du programme régulier de prêts et bourses (3).
C’est dans ce contexte qu’a été créé le Comité des partenaires universitaires (COPAR) dont les représentants sont recrutés parmi les membres de l’association. La première rencontre a eu lieu le 29 janvier 2004.
Lors de l’assemblée générale du 26 octobre 2000, une proposition de changement de nom de l’Association est soumise. À cette occasion, Madame Maryse Bergevin de l’Université McGill propose le nom de : Association québécoise des responsables d’aide financière aux études (AQRAFE). La proposition est adoptée. Toutefois, le nouveau nom est officialisé (enregistrement du nom et modification apportée à la Constitution) à la fin 2002 (4).
Au début de la première décennie du nouveau millénaire, malgré la volonté de l’AQRAFE d’élargir ses préoccupations, dans les bureaux d’aide financière les activités des responsables ont surtout été concentrées sur la préparation et l’intégration des nouvelles technologies et méthodes de travail découlant de la transition entre le système Pratic et son successeur le projet Contact. Les sujets discutés lors des réunions de l’Association ou des diverses rencontres des comités ad hoc portent principalement sur l’implantation et les répercussions du projet Contact.
Le processus d’implantation du projet Contact et la période d’adaptation aux nouvelles façons de faire sont maintenant terminés. L’AQRAFE (5) poursuit son travail en vue d’améliorer la situation financière des étudiantes et étudiants bénéficiant des programmes d’aide financière gouvernementaux. Toutefois, de nouvelles réalités ont surgi récemment et avec elles de nouvelles clientèles. Les défis et les préoccupations de l’AQRAFE sont de plus en plus diversifiés et son action dans le domaine de l’éducation et du financement des études se révèlera toujours aussi primordiale.
(1) L’association des Services aux étudiants des Universités et Collèges du Canada. En 2000, l’ACRAFE (CASFAA) profite de la restructuration de l’ASEUCC pour se dissocier de cette dernière.
(2) Y compris l’Université d’Ottawa.
(3) Rapport de l’AQRAFE : Programme de prêts pour les études à temps partiel. 30 novembre 2001.
(4) Procès verbal du 15 novembre 2002.
(5) Rassemble, depuis 2013, certains représentants de Cégeps et de collèges.